Vous vous reconnaîtrez sûrement parmi ces consommateurs exaspérés par la quantité de produits souffrant de suremballage, soit 90 % de tous les produits selon les plus récentes études. Comme la plupart d’entre vous, vous notez qu’une multitude de produits naturels pourraient bien se passer de pellicule de plastique, notamment les fruits et les légumes qui sont munis de protection naturelle. Il n’est pas rare de passer plus de 15 minutes à déballer les produits en revenant de faire ses courses. Les marchands sont, eux aussi, essoufflés par ce temps à préparer les produits pour les étalages. Bref, tout le monde s’entend pour dire qu’il y a place pour l’amélioration dans ce défi écologique qui constitue le tiers de nos déchets, et probablement 90 % de bac à recyclage. D’ailleurs l’image de cette campagne de sensibilisation dans la province de Liège est évocatrice du cri d’alarme planétaire, une image vaut mille mots.
Pollution extrême: un défi de taille pour les marques!
Certes, les grandes marques ont fait des efforts pour transformer les emballages en matériaux recyclables, mais la réalité démontre que moins de 70 % des emballages sont recyclables à ce jour. Des contraintes légales et sécuritaires obligent bien sûr à renseigner le consommateur, mais est-il nécessaire de mettre une bague en carton sur les pots de yogourts attachés ensembles, ou de mettre les tubes de dentifrice dans des boîtes, qui par ailleurs, arrivent chez le marchand tout aussi suremballés afin d’éviter les bris durant le transport. Ce mal nécessaire oblige la récupération d’une grande quantité de boîtes, qui au meilleur des cas aboutissent chez des revendeurs de boîtes légèrement utilisées, comme Cartonnerie Montréal et B.Box, ou dans les pires cas, dans des sites de récupération. Donc, au nom de la protection du consommateur, mais surtout du marketing des produits, l’emballage représente 175 kg de déchet par année par personne, ou 385 livres, c’est énorme.
Contraintes légales, sécuritaires et marketing: et le vert dans tout ça?
Tous ces efforts d’excès pour découvrir, au final, que les fabricants nous refilent le coût de ce suremballage. Considérant que l’emballage global peut représenter jusqu’à 65 % des coûts des produits, les économies potentielles sont substantielles. Bien sûr, nous souhaitons tous être informés, avoir des emballages sécuritaires, mais avouons que les impératifs du design devraient prioriser les résolutions vertes, ou du moins en faire un défi écologique et économique. L’approche des 3RV devrait être une priorité si nous souhaitons réduire significativement la quantité de déchets associés à l’emballage, un tiers, c’est beaucoup trop.Nous avions enclenché le mouvement des câlins verts en février dernier, il apparaît impératif que les entreprises joignent le mouvement en pensant aux générations futures, plutôt qu’aux besoins publicitaires des produits.
L’avenir de l’emballage: que faire concrètement?
Bien malin qui peut prédire l’avenir, mais si nous extrapolons le présent, nous savons que des solutions sont sans cesse étudiées, testées, et l’innovation semble faire sa place en ce domaine. Pensons à l’emballage écologique d’Ecovative, aux aliments en vrac, aux aliments enveloppés dans des emballages organiques, et les contenants à remplissage multiples. D’ailleurs, deux Berlinoises ont même démarré un supermarché sans emballage, impressionnant n’est-ce pas? La liste s’allonge continuellement, mais souhaitons que les mentalités changent, et que les solutions arrivent vite. En attendant, nous veillons à donner une deuxième vie aux boîtes de transport, encourager leur utilisation, et référez-nous les commerçants qui auraient avantage à préparer un programme de récupération organisée pour les grandes quantités de boîtes en bon état. Nous travaillons fort également à fournir du matériel d’emballage efficace et écologique, travaillons ensemble!
Visionnez un reportage de 100 % Mag sur ce sujet.
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