Nous avons déjà produit un article sur la question de l’emballage révélant que 9 produits sur 10 souffrent de suremballage. En Europe, la question est toujours d’actualité avec un sondage lancé par l’ ObSoCo en collaboration avec le All4Pack Paris 2016. Ils ont proposé cinq thèmes dans le but d’investiguer les attentes des consommateurs quant à l’avenir de l’emballage. Nous n’avons pas d’équivalent événementiel ici au Canada, ou au Québec, mais nous avons une organisation EEQ (Éco Entreprise Québec) qui soutient les entreprises dans leurs défis de réduction d’emballage via l’initiative optimeco.ca . Cartonnerie Montréal s’est donc posé la question : que veulent les clients en matière d’emballage? Quelles seraient les priorités à développer pour un avenir plus écologique et économique pour l’emballage?
1er thème de cette grande question : l’éco-conception des emballages.
Nous pouvons situer ce thème autour de la question fondamentale concernant l’avenir de l’emballage. En effet, le défi de réduire l’empreinte écologique est la base du débat initial entourant l’excès d’emballage et de matières non respectueuses de l’environnement. Nous le savons que notre monde de consommation a fait un usage abusif de l’emballage que nous avons défini comme le suremballage. Question de sécurité, pour le consommateur, ou pour le commerçant, l’emballage a un rôle basique de protection, mais un rôle jugé superflu d’impératifs marketing et un rôle légal incontournable. Au nom de l’image de la marque, les grandes entreprises investissent des sommes colossales pour rendre leurs produits sexy aux yeux des consommateurs. Croyez-vous que notre propension à acheter un produit serait moins grande sans un emballage attrayant, voire rassurant. En tant que consommateurs, nous avons une grande importance dans cette équation. Les entreprises quant à elles doivent trouver des moyens de réduire les emballages et à utiliser des matières recyclées et recyclables, comme cette initiative d’emballage 100% biodégradable fait à base de champignons et céréales. D’ailleurs au Québec, nous avons la réputée UQÀM avec son département de recherche en design et emballage, des étudiants géniaux ( voir quelques réalisations) qui nous promettent un bel avenir pour l’emballage. Fait à noter également, la majorité des emballages éco-responsable sont faits de carton recyclable.
2e thème : l’e-commerce et les défis du transport
Une grande préoccupation depuis l’avènement du commerce électronique, c’est bien la question de l’emballage pour le transport. Difficile à éviter et ceci ajoute aux défis de la réduction de l’emballage et son adéquation pour le transport dès l’éco-conception. Quoi qu’il en soit, même le meilleur emballage ne sera pas suffisant pour le transport des colis sans ajout d’autres protections ne serait-ce que pour identifier les destinataires et offrir un peu de discrétion. C’est ici, par exemple, que des entreprises comme la nôtre peuvent apporter de judicieux conseils.
3e thème : mini-emballages vs réduction des emballages
Ici, voici un thème qui pousse la réflexion de la réduction à un niveau plus fondamental. En fait, qu’est-ce qui définit le choix entre ces deux orientations? La lutte contre le gaspillage nous force à créer de plus petits emballages. Alors, rien de superflu pour les mini-emballages, mais quelle différence avec la réduction? Voici un graphique proposé par EEQ qui démontre la stratégie à adopter afin d’optimiser le ratio d’emballage / produit. Au final, les mini-emballages sont une réduction d’emballage, mais l’inverse n’est pas tout à fait vrai. Certains poussent l’idée jusqu’à vivre avec « Zéro déchet », comme le relate cet article paru dans ce blogue qui démontre que la vie avec le minimum d’emballage est possible.
4e thème : l’emballage ultra intelligent (smart) et 5e thème : les nouvelles technologies
Non, nous ne sommes pas dans un film de science-fiction, mais l’ère des bouteilles de pilules qui nous rappellent le temps de les prendre est déjà là. À l’ère des objets connectés, et du numérique qui envahissent nos vies, soyez assuré que l’emballage n’y échappe pas. Avec le papier et les encres organiques semi-conductrices qui remplacent le silicium des puces RFID, les dates de péremption sont dorénavant capables de se faire entendre. Écologique l’emballage ultra intelligent? Probablement pas dans le sens profond de la réduction, mais si cela peut sauver des vies ou éviter du gaspillage, pourquoi pas? Ici, les questions éthiques seront soulevées avec l’usage, mais c’est encore aux consommateurs de décider.
Nous sommes bien curieux de savoir selon vous quelle est la bonne démarche à prioriser quant aux questions des emballages.
Merci de nous aider à relever ce défi ensemble, un défi pour le moins « emballant »!
L’équipe de Cartonnerie Montréal™